La gingivite est une inflammation des gencives d’origine bactérienne, causée par l’accumulation de plaque dentaire.
Les symptômes de la gingivite sont le saignement, le gonflement ou l’irritation des gencives. Ces symptômes sont le signal d’alerte de votre corps et doivent pousser à consulter.
La gingivite est réversible avec un traitement adéquat : c’est-à-dire qu’elle guérit sans séquelles. En revanche, si elle n’est pas traitée à temps elle peut aboutir à la parodontite.
La parodontite affecte plus profondément l’os et les tissus de soutien de la dent. Sans traitement, elle entraînera la perte de dents.
Détails du traitement
- Bilan parodontal : Analyse des habitudes de brossage, relevé de l’indice de plaque et de saignement, mesure de la profondeur des poches parodontales, radiographies
- Détartrage / Surfaçage : Élimination de la plaque et du tartre sous gingival sous anesthésie
- Chirurgie parodontale (si nécessaire) : Réduction des poches ou régénération tissulaire.
- Suivi régulier / Maintenance : Contrôle et maintenance tous les 3 à 6 mois.
FAQ sur la Gingivite et la Parodontite
1. Quels sont les symptômes d’une gingivite ?
- gencive oedématiée, violacée ou rougeoyante
- douleurs lors du brossage
- halitose = mauvaise haleine persistante
- saignements provoqués par le brossage ou spontanés (exemple : sensation de goût de sang dans la bouche au réveil)
2. Quels sont les symptomes d’une parodontite ?
- ensemble des symptomes de la gingivite
- mobilité dentaire majorée
- migration secondaire : déplacement des dents
- récessions : retractions gingivales
- apparition de “trous noirs” : ouverture des espaces interdentaires
- abcès parodontal ou écoulement purulent
3. Qu’est qu’une poche parodontale ?
Indicateur de la gravité de la maladie parodontale, la poche parodontale est un espace libre qui se crée entre la gencive et la surface de la dent. Cet espace résulte de la destruction du système d’ancrage de la dent avec la migration de l’attache de la gencive le long de la dent vers le bout de la racine.
Cette poche constitue une espace favorable à l’établissement d’un écosystème bactérien agressif pour votre parodonte. Ces bactéries sont indélogeables par un simple brossage.
4. Peut-on guérir une parodontite avancée ?
On peut stopper la progression d’une parodontite en réduisant l’inflammation, mais il sera impossible de régénérer intégralement le système d’attache de la dent qui aura été détruit.
On distingue 2 types de destructions :
une destruction « horizontale » de l’ancrage des dents : dans ce cas on ne peut pas reconstituer l’os qui a été perdu.
une destruction " angulaire " : le parodonte forme alors un cratère autour de la dent (on parle de «défaut intra-osseux»). Dans cette situation on peut envisager de régénérer le parodonte jusqu’aux limites supérieures du défaut
4. Quels sont les facteurs de risque des maladies parodontales ?
- tabac : Le tabac masque l’inflammation gingivale. La gencive du fumeur va moins saigner au brossage et ne va donc pas alarmer le patient sur sa situation parodontale.
- diabète déséquilibré : considérée comme la 6e complication du diabète, il existe une inter relation entre diabète et parodontite. Il semblerait d’ailleurs, selon certaines études, qu’une parodontite active pourrait perturber la stabilisation d’un diabète.
- terrain génétique :: à quantité de tartre égale, certain individu sont plus disposés que d’autres à déclencher des problèmes parodontaux. Il est donc interessant de se renseigner sur la situation parodontale des membres de sa famille.
- surpoids et obésité : l’association “surpoids - maladie parodontale” étant avérée, un dépistage des maladies parodontales chez les patients à l’IMC supérieur à la moyenne est indispensable.
- stress : le stress affaiblit le système immunitaire et donc la réponse de l’hôte aux infections, influençant ainsi l’apparition ou l’évolution des maladies parodontales.
- percing oraux : facteurs de risque local, les percings vont détériorer mécaniquement les tissus de soutien de la dent à leur contact. Il affaiblisse donc la capacité du parodonte à se défendre contre le biofilm bactérien.